clermont....

Live from Clermont Ferrand
30 ème anniverssaire.

Pour situer l’ambiance j’écris ces lignes a 17h00 depuis un recoin du marché du film qui rempli un vaste gymnase. les bruits de glaçons dans les verres s’agitent deja. Chaque fin d’aprem deux ou trois apéros se tirent la bourre a la même heure. Hier c’était les portugais avec porto et charcutaille. Demain ce sera l’Aquitaine autour de deux films “Son nom” de Benjamin Lajarte et “la Difunta Corréa” de nouzautres.

Ce qui impressionne c’est la taille du machin, environ 10 lieux de projections dans la ville diffusent plus de 400 films toute la semaine, des tas de réunions professionnelles ont lieu dans les hotels autours, les écoles de ciné font des démos avec des vrais plateaux a droite et a gauche. La programmation internationale est énorme, plein de jolis films a voir, pleins de regards sur la planête, sur de pays bizarre, sur des gens étranges, ou très quotidiens. La prog française est importante aussi même si il y a pas mal de merde (mais je suis partisant) je dirais que pour 2 films brillants ou remarquable on voit 4 merdes et 2 trucs pas mal mais inaboutis.
J’ai suivi les pitch des diffuseurs, en gros les big chaines (canal, arte, F2, F3) ont des politiques differentes et complémentaires, la ou canal peut faire un préachat sec, arte reclame une région, la ou F3 veut du cinéma actuel et court (max 25’) F2 peut acheter du plus long ou du fantastique. Surtout ils se connaissent tous et se parlent entre eux, ils siègent tous au CNC et s’échangent les projets qu’ils trouvent bien. Pas d’angélisme non plus si votre film est canon, ils vont se tirer la bourre pour l’avoir)...
Après y’a les seconds hands diffuseurs (shorttv, télé étrangères) qui achètent seulement du déja produit et souvent pour peanuts mais a ce stade ca fait jamais de mal de rerécolter des sous, l’idée est plus de continuer a faire vivre le film.
Autre catégorie, les festivals, tous viennent faire leurs courses a Clermont, d’ou la lutte pour la promo de son film, les bagarres de fly, les casiers (chaque accrédité à le sien) bourré de prospectus chaque jour. Un film remarqué ici c’est 10 autres festivals qui vont le selectionner...
Ce qui est marrant c’est que dans mon casier j’ai des demandes de rdv, des synopsis, c’est surement un des seuls endroits ou un lycéen peut entrer en contact avec un producteur, ou un diffuseur (même s’ils se cachent dans les soirées a gauche a droite)
Du coup tu te lève pour être à 9h aux casiers et organiser ta journée, tu alterne visionnage et rdv toute la journée, tu enchaine sur 2 ou 3 apéros, un diner, une soirée, une autre soirée, un after et... tu dormiras la semaine prochaine...

Je vous rassure de mon coté je suis au lit à 22H30 tous les soirs.....

A+ je suis à la bourre!

Au lit à 22h30 ouais ouais, moi j'y suis allée à Clermont ... à 22H30 tu dors pas (c'est humainement pas possible) ...
et comment se passent les diffusions du programme N°4 (celui ou il y a votre court-métrage), comme est-il accueilli ? que vous en dit-on ?
En tout cas merci de ce report-live et merde pour la suite...

mmm j'ai déjà lu ce post d'Oliv' quelque part ... mais ou déjà ?

Back from Clermont Ferrand 2008

Et voilà après une semaine complête je suis reparti hier soir dès la fin de la proclamation des résultats. On a pas eu de prix, on le savais de la veille car le festival a appellé certains pour checker si ils étaient bien présents.
La fin de la semaine a permis de valider quelques rencontres, recroiser les gens des chaines de télé pour qu’ils voient bien notre tête, boire un coup avec certains (ça crée des liens) rencontrer un vendeur a l’étranger et faire un max de lobbying pour les grands festivals internationaux.
L’AIC (merci Mia) a organisé un pot en notre honneur sur le stand film France, c’était très sympa, nous étions en compagnie d’un autre film aidé par l’Aquitaine mais from Paris (on en reparlera mais ailleurs..)
C’est vraiment un moment d’exposition important ou tu peut remplir ton carnet d’adresses (faut pas être timide) en un temps record.
Coté palmarès, c’est pointu, (je vous fais pas la liste vous irez voir si ça vous intéresse)
Je retiens le prix du public mon favori.
“C’est dimanche” de Samir Guesmi, un joli film brillant, touchant, simple, j’ai adoré.
aussi:
“Les miettes” de Pierre Pineaud un film expérimental hyper virtuose avec un boulôt de déco incroyable et un univers superbe (shoooté en 35 n/b dévellopé dans la baignoire, projeté refilmé en dvcprohd pour incrust des sfx...)
“Erémia érémia” un premier film de super jeunes bretons tombés du nid...Olivier Broudeur, Anthony Quéré.

Mon bilan c’est que le jury a vraiment aidé les plus brillants et les plus jeunes et n’est pas tombé dans la morosité dépressive d’une bonne par de la sélection. C’est bien car pour tout dire on à gobalement trouvé avec mes petits copaings que ca manquais un peu de fun coté ambiance, vive les réals norvégiens ou belge qui sont montés sur scène en ayant pas dormi avec les cheveux hérissés sur le crane!